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19/12/2011

Le mamouth s'endort...

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Voilà, encore une fois, le mamouth s'endort pour 2 semaines.

Deux semaines de repos, histoire de se remettre de ce 1er trimestre.

Il était temps car chacun (élèves et adultes) commençait à fatiguer.

Ces 4 premiers mois ont filés à toute vitesse.

Déjà, les premiers bilans sont faits.

Celui-ci est en grande difficulté. Il va falloir réfléchir à une orientation vers un enseignement plus adapté :

- Evaluer précisément ses difficultés,

- Mettre en place des aides spécifiques (ah mais oui, j'oubliais qu'il n'y a personne pour ces aides),

- Expliquer à ses parents qu'il réussirait mieux et serait du coup plus épanoui dans une classe spéciale (ah mais oui, j'oubliais que le nombre de ces classes diminue d'année en année)

- Se dire que celui-ci n'a jamais redoublé et que malgré tout le bénéfice qu'il en tirerait, il devra rester une année de plus à galérer et perdre le peu de motivation et d'estime de soi qui lui reste, parce que les textes disent qu'il FAUT avoir doublé une fois.

- Commencer à préparer les parents à admettre que leur petit relève du champ du handicap et qu'on va "monter un dossier" mais qu'on ne sait pas si une structure adaptée existe et/ou pourra le prendre en charge.

Celui-là est en troisième et n'a aucune idée de ce qu'il veut faire mais n'a pas les notes suffisantes pour envisager une seconde générale.

Celle-ci se voit coiffeuse et voudrait se diriger vers un bac pro (elle y a beaucoup rélféchi) mais ses parents pensent qu'elle doit D'ABORD tenter une seconde générale "pasque c'est mieux" !

Et puis il y a celui-là qui voudrait mais qui n'y arrive pas et à qui son père a dit que s'il continuait à avoir de mauvaises notes, il viendrait le frapper au collège devant ses copains pour lui faire honte. Ce petit bonhomme est venu me raconter ça vendredi à 17h quand le collège fermait ses portes parce que garder ça pour lui pendant 2 semaines, c'était trop long et trop angoissant.

Et puis il y a tous ceux qui poursuivent leur petit bonhomme de chemin, sans faire de bruit, sans se battre, sans insulter les camarades, en faisant tous leurs devoirs, en n'ayant pas peur d'annoncer à leurs  parents les notes qu'ils ont eut (surtout les moins bonnes), en nous montrant souvent des visages d'enfants heureux et bien entourés.

Et puis, il y a la douzaine d'enfants qui sont arrivés cette année, celui-ci de Tchéchénie, celle-là de Roumanie, ces deux autres d'Arménie ou encore du Mali.

Ils ne parlent pas notre langue, ils vivent  dans des conditions précaires. Leurs parents n'ont pas de papiers, ils demandent l'asile. Ils n'ont rien mais ne réclament rien d'autre que le droit d'offrir un meilleur avenir leurs enfants.

Ils vivent dans l'angoisse d'être expulsés. D'être dans le meilleur des cas envoyés ailleurs, sur notre territoire et de tout recommencer et dans le pire des cas d'être renvoyés d'où ils viennent.

Je pense à ces enfants, ces adolescents, qui ne vont probablement pas manger à leur faim pendant ces 2 semaines. Qui vont rester enfermés dans ces hôtels aux chambres trop petites pour contenir toute la famille et aux parties communes interdites aux enfants.

Je pense à ces enfants qui ne pourront pas bénéficier des activités que la ville organise pour les jeunes  parce qu'ils ne sont pas là depuis 3 mois, 6mois (c'est selon et c'est pas clair).

Je pense à ces parents qui espéraient une vie plus douce pour leurs enfants et qui vivent  la misère et la désespérance.

Je suis contente d'être en vacances, mais dans un coin de ma tête, j'ai hâte d'être au 3 janvier pour les retrouver, voir qu'ils sont toujours là, qu'ils n'ont pas été expulsés vers un autre lieu où ils devront à nouveau tout recommencer.

Je pense à ces deux frères qui sont partis avec leur famille trop rapidement dans un autre hôtel social en province et à qui je n'ai pas pu dire au revoir. Mais ils m'ont laissé une petite carte pleine de remerciements et d'espoir.

Je suis certaine que tous ces jeunes auront bien fait tous leurs devoirs et auront encore progresser en français. 

Je pense que la petite Z. aura compris la différence entre le "tu" et le "vous" et ne me dira plus "je t'ai pas trouvé à ton bureau, où t'étais Madame ?". Mais je ne sais pas si j'ai vraiment envie qu'elle me dise "vous"... 

Je souhaite à chacun d'entre de pouvoir enfin se poser et grandir sereinement.

A bientôt, dés que le mamouth se réveillera !


 

18/12/2011

Ouvrez moi la porte...

Au clair de la lune, mon ami Melo,

Ouvre-moi la fenêtre  pour l'amour de dieu...

Dans la série Melo aurait dû réfléchir avant, voici :

Melo coincé sur le rebord de la fenêtre

 

Comment est-il arrivé là ?

Et bien c'est simple, il a grimpé dans l'espèce de je ne sais pas quoi (sapin, non, thuya, non, végétal, oui) qui pousse devant la fenêtre de la cuisine et qui a été coupé  hauteur (justement) de la fenêtre  il y a quelques années. Arrivé en haut, il saute sur le rebord de ladite fenêtre et là et bien il attend que quelqu'un le voit de l'intérieur pour le faire entrer.

Le problème de Melo, c'est qu'il ne se manifeste pas. 

Il pourrait miauler à fendre l'âme, il pourrait (comme Ficelle) tambouriner sur les vitres, mais non. 

Melo lui, il attend !

Et la nuit, il peut attendre longtemps car comme chacun sait : Noir sur Noir, il n'y a pas d'espoir...



12/12/2011

Cékoidon ?

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Est-ce un extra-terrestre ?

Est-ce un poulpe géant échoué ?

Est-ce ma chevelure vue du ciel ?...






Non, c'est la souche d'un tulipier abattu par la tempête de décembre 99. Les graines avaient (parait-il !) été ramenées d'Amérique en 1732.

Ce beau vestige est visible à la ferme de Gally, à Saint Cyr l'Ecole.