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04/03/2012

Oh mon dieu, mais c'est la guerre...

C'est la guerre ou c'est la crise ?

Je ne sais pas, en tout cas une chose est certaine, nous vivons une période bien difficile.

Et pour en avoir la confirmation, nul besoin de lire les journaux, écouter les infos à la radio ou à la télévision.

Non, non, non, il suffit tout simplement d'aller regarder ce qui se passe sur les étals des marchands de légumes.

Fini les cerises à 120 € le kilo en direct d'Afrique du Sud, fini les pois mange-tout qui arrivent par avion du Guatemala et les haricots verts de Chine.

Aujourd'hui, nos maraîchers nous proposent des poireaux, des carottes, des navets et des....

des RUTABAGAS !

Quand je pense que nos parents en avaient une sainte horreur.

Pour eux, ce légume, avec son pote le topinambour, était synonyme de restriction, d'occupation et les ramenait illico à leur adolescence au début des années 40.

Et bien moi (qui n'ai connu d'autre guerre que celle du Golf), j'ai décidé de conjurer le sort et de donner une seconde chance à ce légume si longtemps décrié.

Alors tout d'abord, à quoi ressemble-t'il ?

A un navet, mais un peu jaune là où le navet est blanc et un peu verdâtre là où le navet est violet.

C'est pas très clair, bon je vous mets un photo.

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Bon, ben maintenant qu'on a acheté des rutabagas, il va falloir les cuisiner...





Pas envie de purée ou de soupe alors après un intense farfouillage -sans succès- de mes livres de cuisine, j'enfile mon maillot de bain, je prend ma planche et je file sufer sur le net.

Résultat : Rutabagas en tajine (recette trouvée ici)

Les ingrédients :

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- des rutabagas (c'est obligatoire)

- des carottes,

- des oignons,

- des blancs de poulet,

- du citron confit,

- du cumin, du gingembre,de la canelle, du ras el hanout (non il ne faut pas raser la noute - private joke pour ma sister), sel et poivre.


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- début de la cuisson après épluchage, coupage, revenage (terme très savant qui signifie faire revenir)  et assaisonnage.





A TABLE !

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BON APPETIT, BIEN SUR !

03/03/2012

Les premières fleurs...

Tous les ans, c'est la même chose.

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On guette les bulbes qui pointent le bout de leur nez,

 

 

 

 

 

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on s'extasie devant les lilas qui commencent à bourgeonner,

 

 

 

 

 

 

on est heureux de revoir les hémérocales,

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les bourgeons des rhododendrons gonflent,

 

 

 

 

 

 

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on commence à voir un peu de jaune

chez les corêtres du Japon,

 

 

 

 

 

 

hamamelis,coretre du japon,hémérocales



Le bois sec de la clématite reveint à la vie.






On est tout content, le printemps approche, il sera bientôt là et puis tout à coup, on se retourne et que voit-on, là au bord de la terrasse,  tellement près qu'on n'y fait plus attention ,

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L'hamamelis est en fleurs !

C'est officiel, le printemps arrive...

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02/03/2012

Il a peur des abeilles...

Il y a quelques jours, lors de notre promenade dans Paris, je suis tombée sur ça :

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C'est le nom du quai situé à droite de Notre Dame.

 

 

 

 

 

Revoir le nom de ce poète m'a aussitôt ramené ouh là là !!!! bien des années en arrière, lorsqu' à l'école primaire de notre village (celle du bas, celle des petits), mon institutrice Mme Larue (il faudra qu'un jour je vous raconte de quelle manière elle faisait preuve d'autorité), nous apprenait des récitations (on ne disait pas "poésies" à l'époque).

Nos récitations étaient soigneusement copiées dans notre cahier et illustrées d'un joli dessin.

Régulièrement, il y avait une "composition de récitations". 

En ce temps là, on ne disait pas non plus "contrôle" ou "interrogation" mais "composition".

Et composition de récitation, ne voulait pas dire qu'il fallait inventer mais qu'il fallait réciter.

Les titres étaient inscrits sur des petits papiers pliés, disposés dans un gros demi-oeuf en carton coloré. On en prenait un au hasard et en avant pour un grand moment de déclamation... ou de solitude (c'était selon).

De toutes celles que j'ai apprises, il ne me restait que deux vers, je vous les livre : 

"Il a peur des abeilles

Et il bouge ses oreilles".

Pour quoi ceux-là ?

Peut-être parce que je me souviens que je n'arrivais pas à faire le dessin qui allait avec et que maman m'avait aidé, ou peut-être parce que même en ayant oublié les autres vers, j'ai toujours gardé en mémoire que ce poême était un peu triste.

Mais, me direz-vous : Qui a peur des abeilles ? et qui bouge ses oreilles ?

Voyons, mais c'est l'âne si doux marchant le long des houx !

Si j'ai oublié les vers, je sais que l'auteur est  Maurice Carême, d'où mon émotion à la vue de cette plaque.

Et puis, ce soir là, en regardant mes photos, j'ai eu envie de retrouver ce poème.

Merci gougeul, ces deux vers ont suffit à le retrouver et en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, j'ai à nouveau 7 ans.

Je ne résiste pas au plaisir de vous le faire lire :

J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.
Il a peur des abeilles
et bouge ses oreilles.
Il va près des fossés
d’un petit pas cassé.
Il réfléchit toujours
ses yeux sont de velours.
Il reste à l’étable
fatigué, misérable.
Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.
L’âne n’a pas eu d’orge
car le maître est trop pauvre.
Il a sucé la corde
puis a dormi dans l’ombre.
Il est l’âne si doux
marchant le long des houx….




Ah ! au fait, ce poème n'est pas de Maurice Carême ...mais de Francis Jammes (1868-1938).