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05/05/2012

Le bel espoir...

Voici un reportage sur une belle aventure vécue par 10 jeunes adultes sans papiers à bord du Bel Espoir, le voilier du père Jaouen, qui porte si bien son nom.

Comment accepter que pour deux soeurs arrivées en même temps sur notre territoire, l'une est automatiquement régularisée et l'autre non parce qu'elle avait un an de trop (14 ans).

Comment imaginer de renvoyer un jeune vers un pays qu'il a quitté, enfant, 12 ans plus tôt et dont il ne connait plus rien.

Comment imaginer la vie de ces jeunes qui, du jour au lendemain, parce qu'ils ont 18 ans, vivent dans l'angoisse d'être contrôlés, arrêtés et envoyés en centre de rétention.

Cette parenthèse a été pour eux un moment de liberté, d'insouciance, telles que doivent en vivre tous les jeunes.

Bravo au Bel Espoir et à tous les bénévoles de RESF qui s'impliquent sans relâche pour tous ces jeunes.

 

25/04/2012

Il y a des fois comme ça...

C'est un peu comme lorsque je pense aux résistants de 39-45, j'espère que j'aurai su choisir le bon camp, celui des justes.

Oui, il y a des fois, comme ça, où j'aurai voulu, moi aussi, être dans cet avion et refuser de m'asseoir.

Allez faire un petit tour par là.

 

20/04/2012

Il nous avait choisi...

Nous l'avions rencontré chez l'un de mes collègues.

Il avait, quoi, 2 semaines, pas plus.

Quand on s'est penché au-dessus de la caisse, je crois qu'ils étaient 5 ou 6 et c'est lui qui est arrivé en courant. Enfin, en courant est un bien grand mot, disons qu'il a titubé jusqu'à nous.

On n'était pas venu pour ça, mais en repartant, le garçon m'a dit, "c'est un signe, il est venu vers nous, il  faut le prendre".

Et c'est comme ça que 2 mois plus tard, nous sommes retournés chercher Melo. 

Avant de partir, pour que ses premiers maîtres n'aient aucun regret, il a volé le saumon qui était prévu pour le dîner ;o)

Ont suivi dix belles années à chasser la souris, le mulot, la mésange et le rouge-gorge (ah non, Melo, on t'a déjà dit : pas les oiseaux), à aiguiser ses griffes sur tous les arbres du jardin.

Il a tout testé le bougre : 

- tenter d'attraper une taupe,

- grimper dans un chêne et une fois à une quinzaine de mètres, miauler à fendre l'âme pour que le garçon vienne le chercher (l'échelle en équilibre sur le tas de compost),

- essayer de voyager assis (très fier) sur le toit de ma voiture.

Ne reculant devant aucun danger, il a fait front, courageusement, face aux dalmatiens aboyeurs des voisins, n'hésitant pas à se jeter sur le grillage (à 50 cm des chiens) pour leur dire "même pas peur".

Il a vu arriver dans sa vie bien réglée un admirateur parfois très envahissant : Ficelle.

Il en a profité pour affiner son coup de patte droit (Ficelle l'a testé, il est très efficace).

Mais ce grand costaud avait aussi un coeur tout doux et souvent, le matin, il venait se coucher sur mon oreiller et blottissait sa tête dans mon cou en ronronnant et en patouillant "Melo, pas les griffes s'te plait".

Et puis, alors que le printemps revenait, que son jardin adoré reprenait de belles couleurs, il n'a pas pu aller plus loin, c'était trop difficile, sans issue et surtout il ne devait pas souffrir.

Aujourd'hui est un très triste jour, Melo nous a quitté.

Mais nous avons engrangé tant de jolis souvenirs que malgré notre peine, penser à toi ne sera jamais triste.

 

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