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26/10/2012

La vérité sur la violence en milieu scolaire...

Bien sûr, on y est sensibilisé.

Bien sûr, on sait qu'elle existe.

Bien sûr, on tente tous de s'y opposer.

Bien sûr, depuis la rentrée elle a fait la une des journaux et des infos.

Mais quand la on vit réellement, quand les terribles conséquences sont là devant nous, qu'elle s'est déchaînée et qu'il est trop tard pour intervenir de quelque manière que ce soit, on reste sidéré, tétanisé.

Comment est-ce arrivé ?

Personne ne le sait vraiment.

Personne n'a rien vu.

Elle était sans doute tranquille, dans un coin un peu reculé du collège.

Nous pensons qu'elle ne l'a pas vu arriver sinon elle se serait sauvée. 

Ben oui, même avec nous qui la connaissions depuis presque 3 ans, elle était toujours méfiante.

Il a du la guetter. Il l'avait peut être repérée depuis quelques temps.

Il avait surement remarqué qu'elle était presque toujours avec sa copine mais qu'elle aussi était plutôt peureuse.

Il a du la prendre par surprise, lui sauté dessus et ...et....

Nous n'avons retrouvé qu'un petit tas de plumes grise......

Galinette est morte et aujourd'hui, Galineau se retrouve toute seule.

Ah non alors, la vie du mamouth c'est pas joli joli.

P1020224.JPG
















Pour tout connaître de la vie de Galinette et de Galineau, c'est ici et et  et encore  ou bien  ou par 



15/10/2012

Je suis en colère...

Et triste et inquiète.

Je trouve tout cela très injuste et je ne sais pas quoi faire (je crains de ne rien pouvoir faire).

La seule chose que je sais, c'est que deux adolescentes de 11 et 13 ans se retrouvent aujourd'hui non scolarisées.

C. et A. sont arrivées de Roumanie avec leur parents et leur petite soeur il y a maintenant environ deux ans. 

Les parents ont fait le choix de quitter un pays où me disaient-ils, la vie était impossible. Pas de travail, la misère. Ils ont cru que partir était la solution et la France un nouveau départ.

Ils ont vécu dans la rue, dormi sous une tente.

Puis ils ont été pris en charge par le Samu social. Ils ont été hébergés dans plusieurs hôtels d'une autre banlieue pour finalement atterrir au printemps dernier ici. 

Ici, c'est un nouvel hôtel, une chambre pour 5, pas de possibilité de cuisiner, des petits boulots qui ne permettent pas de trouver un logement et de toute façon, si peu de logements disponibles.

A leur arrivée sur la ville, C. et A. ont été scolarisées dans des classes pour élèves non francophones. C au collège et A en primaire. 

A la rentrée de septembre, C. a rejoint une classe de 4ème et A. une classe de 6ème.

Désormais, elles parlent parfaitement le français, elles suivent les cours sans problème, sont volontaires, intéressées par tout ce que le collège peut leur proposer. 

Dans leur jeune vie d'errance, leur seul point d'ancrage solide, le seul endroit où elles vivent une vie "normale" d'adolescente c'est ce collège. Elles ont des copines, s'amusent, se chamaillent bref, elles sont des adolescentes bien vivantes.

Mais voilà, depuis une semaine, C. et A. ne viennent plus en cours.

La prise en charge de leur hébergement est terminée. Toute la famille a du rassembler rapidement ses affaires pour rejoindre un autre hôtel dans un autre département. Pour combien de temps ? Pour 2 semaines. Peut-être plus mais rien n'est sûr avant le dernier jour de ce nouvel hébergemnt. 

Alors que faire, se réinscrire dans un nouveau collège pour 15 jours, et puis un autre et un autre.

Comment se construire en vivant dans cette perpétuelle insécurité.

Comment grandir sereinement quand on ne sait pas si on dormira au chaud ce soir.

Comment envisager un avenir dans de telles conditions.

Alors hier soir, nous dinions avec des amis. On me demandait comment allait mon boulot. 

C. et A. étaient tellement présentes à mon esprit, que j'ai raconté leur histoire, leur vie.

Et l'une des personnes présente m'a dit quelquechose du genre :

"Y en a marre de tous ces gens qui viennent chez nous. Et tous ces sans-papiers, si ils veulent des papiers il  n'ont qu'à retourner chez eux. Ca fera plus de boulot pour les autres".

Ces propos m'ont semblés particulièrement choquants. 

C'est un discours que l'on tient lorsqu'on ne voit pas au quotidien toute cette inhumanité.

C'est un discours que l'on tient lorsqu'on est bien au chaud, une coupe à la main.

Ce qui me révolte, c'est qu'on ne fasse pas de différence entre les adultes et les enfants.

Les adultes ont fait un choix, qui je pense, a déjà été très difficile pour eux. Ils n'aspirent qu'à une chose, offrir un avenir plus facile à leurs enfants. Pour cela ils ont tout quitté et souvent eut un parcours dangereux pour arriveer jusqu'ici.

Mais les enfants dans toutes ces histoires. Ils sont ballotés ici et là, ils grandissent trop vite, mis à des places qui ne sont pas les leurs. Comme ils sont scolarisés (et c'est encore heureux) ils apprennent vite le français, servent de traducteurs à leurs parents, les aides dans de nombreuses démarches.

Comment imaginer qu'aller demander de la nourriture aux associaitions caritatives est simple et facile.

Comment imaginer qu'il est facile à C. A. et la dizaine d'autres élèves du collège dans cette situation de venir voir l'assistante sociale parce qu'on n'a pas le cahier 24X32 avec le protège-cahier de la bonne couleur et que le prof a mis une punition.

Ces situations que je vois au quotidien sont parmi les plus difficiles à accepter.

C. et  A. j'espère vous revoir très bientôt au collège ou du moins avoir de vos nouvelles.

crédit photo ; http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/so...


11/05/2012

Vite, vite, encore un...

Dépêchons-nous Messieurs les Préfet de renvoyer tous ces jeunes adultes sans papiers hors de nos frontières.

Nous sommes à 1 mois des examens, ils risqueraient d'avoir leur diplôme, de chercher un travail, de fonder une famille et surtout... de vivre enfin tranquillement sur cette belle terre d'accueil.

Non, il est beaucoup plus rapide de leur tendre un traquenard, de les convoquer dans vos bureaux et de les  renvoyer d'un coup d'avion.

  

Pour en savoir plus sur l'histoire de Nika et comment se mobiliser, c'est

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